L'augmentation des seins par implants est toujours aussi populaire, mais de nombreuses femmes hésitent à sauter le pas. Elles redoutent notamment l’impact de la chirurgie d’augmentation mammaire sur l'allaitement. Même si les techniques de chirurgie mammaire sont devenues plus sures et moins invasives, ces inquiétudes ne sont pas totalement infondées.En effet, toute opération chirurgicale comporte certains risques. À l’issue d’une chirurgie esthétique de la poitrine, il est possible que les tissus nerveux et glandulaires soient endommagés de manière irréversible, ce qui compromettrait la possibilité d’allaiter. Néanmoins, le risque d’avoir des problèmes de lactation après une augmentation mammaire est faible, surtout si le chirurgien tient compte de votre désir d’allaiter.
L’emplacement de l'implant mammaire a une incidence sur l'allaitement
Les techniques récentes de chirurgie mammaire permettent de préserver la capacité maternelle à produire du lait. Aujourd’hui, on estime que seulement 6% des femmes ayant subi une augmentation mammaire ne seront pas en mesure d’allaiter correctement.Toutefois, l’emplacement de l’implant mammaire peut jouer un rôle dans les complications ultérieures de l'allaitement.En effet, la prothèse mammaire peut être insérée sous les muscles de la poitrine (position rétromusculaire). Elle est alors moins susceptible d'endommager les nerfs et les tissus glandulaires qui interviennent dans le processus de lactation.En revanche, la position rétroglandulaire (l’implant est placé sur le muscle et sous la glande mammaire) est associée à problèmes de lactation (allaitement insuffisant voire impossible).Si vous avez un projet de grossesse avec allaitement, parlez-en avec votre chirurgien esthétique. Il vous aidera à choisir la technique d’augmentation mammaire la mieux adaptée pour préserver la possibilité d’allaiter.Allaiter avec des implants mammaires : aucun risque de contamination du lait maternel au silicone
Certaines patientes s’inquiètent des conséquences d’une éventuelle fuite de silicone en cas de rupture de l’implant. Elles redoutent que le gel de silicone puisse contaminer le lait maternel et se transmettre à l’enfant, y compris lorsque la prothèse est intacte.Toutefois, selon plusieurs études, aucune augmentation significative des taux de silicone dans le lait maternel n'a été observée chez les patientes. Une étude mené par l’Université de Toronto (Canada) a même révélé qu’après une augmentation des seins par implants, le lait maternel de la patiente contenait 10 fois moins de silicone que le lait de vache, et jusqu’à 100 fois moins de silicone que le lait industriel.Allaitement après augmentation des seins : les facteurs à considérer
La plupart des femmes ayant subi une augmentation de la poitrine peuvent allaiter leur enfant sans problème, même si certains facteurs doivent être pris en compte :- L’emplacement des incisions : en général, l'augmentation des seins par implants requiert une incision dans le sillon sous-mammaire, qui ne pose aucun risque pour l’allaitement. Mais dans certains cas, l’incision peut se situer autour de l’aréole. Les nerfs et les canaux lactifères risquent alors d'être endommagés, ce qui pourrait compromettre la production de lait.
- La quantité de glande mammaire initiale : l’augmentation de la poitrine peut être réalisée pour donner du volume à des seins plats ou trop petits. On parle alors d’hypoplasie ou d’agénésie mammaire, synonyme d’un sous-développement de la glande mammaire. Or, ce manque de tissu glandulaire peut être la cause réelle d’une production insuffisante de lait maternel.
- Les troubles de sensitifs au niveau du mamelon : certaines patientes souffrent d’une perte de sensation partielle ou totale des mamelons après une augmentation mammaire, et craignent que cela n’affecte un allaitement futur. Toutefois, la perte de sensibilité est souvent transitoire, et ne compromet pas la possibilité d’allaiter.